Programme des concerts de juillet 2025

Note et Bien fête ses 30 ans
25 et 26 juillet 2025

B. GASPARD
Ouverture pour cors (création)

C.M. von WEBER
Ouverture Der Freischütz

A. BORODINE
Dans les steppes de l’Asie Centrale

F. MENDELSSOHN-HENSEL
Chœur a cappella

A. HONEGGER
Pastorale d’été

F. MENDELSSOHN
Psaume 42

Chœur et Orchestre de l’association Note et Bien

Jérôme Hilaire, direction

Reine-Grâce Oth-Essiké, soprano

Angélique de Bellefon, cheffe de chœur

 

Participation libre
au profit des associations :

Vendredi 25 juillet 2025 à 20h30
Temple protestant, 5 rue de la Tour Royale, Gallargues-le-Montueux (30)
CMAG Association Protestante Unie de FranceRéfection du banc des anciens et des portes du Temple.

Samedi 26 juillet 2025 à 20h30
Église Saint-Saturnin, 4 rue du Foyer, Calvisson (30)
CCFD-Terre SolidaireLutter contre l’insécurité alimentaire en Amazonie brésilienne par la formation à l’agro-écologie et la construction de petites retenues d’eau

 

Association NOTE ET BIEN (association loi 1901 à but non lucratif)
34 rue Clisson – Paris 13e


Ouverture pour cors, op.19 « Le point. La flèche. L’incontrôlable. L’inattendu. » (2025, création) Benoît Gaspard (1980)

« Au commencement… Nous ne pouvons nous empêcher de jalonner notre vie de multiples points de départ d’où notre volonté se déploierait, orienterait nos actions et pensées. Nous aimons cette illusion du contrôle. Mais qu’un souvenir oublié nous revienne, qu’une vision fugitive et inattendue de l’avenir se présente ou qu’un évènement infime attire notre attention… Nos propres pensées nous échappent alors et notre barque suit les remous du courant tandis que nous essayons de conserver l’équilibre. Parfois une main tendue perce la brume et nous offre un salut inespéré : le cœur fait alors de cette insoupçonnée de l’or aussi léger qu’une plume… ».
Benoit Gaspard remercie Note et Bien pour cette nouvelle opportunité d’écrire pour des musiciens aussi engagés et enthousiastes, après Central Park pour orchestre (2020) et Weary with toil pour chœur (2019).


Ouverture Der Freischütz Carl-Maria von Weber (1786-1826)

Carl-Maria baigne très tôt dans l’univers théâtral (son père possédait une troupe de théâtre itinérante), et après une formation musicale acquise au rythme de ses déplacements à travers l’Allemagne, il se dirigera très vite vers le genre vocal en général et l’opéra en particulier, en tant que chef d’orchestre tout d’abord. Il poursuit également une carrière de pianiste virtuose et de compositeur, remportant de grands succès avec Der Freischütz (1821) puis Euryanthe (1823). Sa renommée lui vaut la commande d’un opéra en anglais par Covent Garden : ce sera Oberon (1826).
En s’opposant notamment à l’Opéra italien alors très en vogue en Allemagne, il contribua à asseoir les bases de l’opéra romantique allemand, à partir desquelles Wagner allait développer le concept de drame musical.
Weber dirigea lui-même plusieurs fois l’Ouverture du Freischütz en concert, la qualifiant de « superbe bande-annonce ». Présentant les principaux thèmes, associés à des personnages, elle permet au spectateur de se familiariser avec le drame qui va suivre : Max, un jeune chasseur, doit gagner un concours de tir pour obtenir la main de sa bien-aimée Agathe. Mais la veille de la compétition, alors qu’il semble avoir perdu toute aptitude au tir, Max se laisse convaincre par son rival Kaspar de conclure un pacte avec le diable pour obtenir sept balles magiques qui ne manquent jamais leur cible. Pour les fabriquer, il est nécessaire de recourir à des rites interdits de magie noire…
Cette partition pleine de contrastes nous emmène progressivement des ténèbres vers l’éclat du jour. Elle démontre toute l’ingéniosité de Weber dans l’art de l’orchestration. Les instruments se voient confier de véritables rôles. Ainsi, pour symboliser la forêt et la vie des chasseurs, Weber fait appel au cor. Quant aux pouvoirs obscurs qui cernent notre héros, ils sont représentés par les couleurs sombres de l’orchestre, faisant appel aux registres graves des instruments à cordes.
Ce joyau du début du romantisme était le plus allemand des opéras allemands selon Wagner. Der Freischütz est un irrésistible mélange de folklore, de romance et de lutte passionnée entre le bien et le mal, avec une touche de surnaturel, le tout capturé dans une partition mélodieuse et dramatique par Carl Maria von Weber.


Dans les steppes de l’Asie centrale Alexandre Borodine (1833-1887)

Borodine est médecin et chimiste. Il est autodidacte en musique mais compose sa première polka à 9 ans, et se qualifiait lui-même de compositeur du dimanche. Borodine se plaignait de n’avoir pas assez de temps pour composer à cause de ses autres activés. Avec Balakirev, Cui, Moussorgski et Rimski-Korsakov, il constitue le Groupe des Cinq. Tous ces compositeurs développent une musique romantique nationale russe, inspirée sur les traditions populaires, à une époque d’émergence du nationalisme dans toute l’Europe.
En 1880, à l’occasion d’une commande pour le 25e anniversaire du règne du tsar Alexandre II, Borodine choisit de composer un poème symphonique dont l’argument met à l’honneur la grandeur et une supposée bienveillance de la Russie, et donc de son tsar : « Dans le silence des steppes sablonneuses de l’Asie centrale retentit le premier refrain d’une chanson paisible russe. On entend aussi les sons mélancoliques des chants de l’Orient ; on entend le pas des chevaux et des chameaux qui s’approchent. Une caravane escortée par des soldats russes, traverse l’immense désert, continue son long voyage sans crainte, s’abandonnant avec confiance à la garde de la force guerrière russe. La caravane s’avance toujours. Les chants des Russes et ceux des indigènes se confondent dans la même harmonie, leurs refrains se font entendre longtemps dans le désert et finissent par se perdre dans le lointain… »
C’est aussi l’occasion pour Borodine d’exprimer sa double origine, russe par sa mère, et orientale par son père. Cette œuvre est l’une de celles qui contribueront le plus à sa notoriété. Il la dédie à Franz Liszt, père du genre du poème symphonique.


Chœurs a cappella Fanny Hensel (1805–1847), l’autre Mendelssohn

Ce programme rend hommage à Fanny Hensel, née Mendelssohn-Bartholdy (1805–1847), grande sœur de Felix Mendelssohn, et figure oubliée du romantisme allemand. Dans l’ombre de son frère, elle a écrit une musique de lumière : sur plus de 450 œuvres, seules 5 % furent publiées de son vivant – certaines même sous le nom de son frère.
Issue d’une famille cultivée, Fanny reçoit la même formation musicale que son frère, dont elle fut la première conseillère. Felix dira d’elle : « Elle joue comme un homme ». Mais les conventions sociales du XIXe siècle ne lui laisseront que peu d’espace pour faire carrière.
Fanny compose pour l’intimité des salons berlinois, loin des grandes salles de concert. La qualité de ses Gartenlieder, ses lieder poétiques comme Schilflied ou Nacht ruht auf den fremden Wegen, témoigne d’un langage musical raffiné, romantique, marqué par l’influence de Bach, omniprésente dans l’éducation des Mendelssohn.
♪ Gartenlieder n°1 – Hörst du nicht die Bäume rauschen
Ce lied évoque le bruissement poétique des arbres, symbole de la nature romantique. Fanny mêle délicatement les voix pour traduire la respiration des feuillages. On y retrouve l’influence de Bach dans l’art du contrepoint souple et chantant.
♪ Gartenlieder n°2 – Schöne Fremde
Ce lied explore le thème du voyage intérieur vers un ailleurs idéalisé, ce « beau pays étranger » rêvé. Fanny Hensel met en musique un texte empreint de mystère avec des harmonies riches et une tension douce.
♪ Schilflied
Inspiré d’un poème de Lenau, ce lied capture l’image d’un paysage lacustre au crépuscule. Les lignes mélodiques ondulent comme des roseaux dans le vent, et la voix semble flotter au-dessus d’un accompagnement fluide.
♪ Nacht ruht auf den fremden Wegen (1846)
Composé peu avant sa mort, ce lied nocturne est empreint d’une mélancolie profonde. La nuit, l’éloignement, le silence s’y confondent dans un climat d’attente et de recueillement.


Pastorale d’été, H31 Arthur Honegger (1892-1955)

Arthur Honegger fait partie des compositeurs majeurs du XXe siècle. Ce Français d’adoption d’origine suisse est au croisement des influences françaises et germaniques. Membre du fameux Groupe des Six en compagnie de Poulenc et Milhaud, son art se caractérise par un grand sens de l’architecture qui lui permet de mêler tous les langages et les techniques musicales de son époque et manifeste son goût pour les formes rigoureuses : sonate, symphonie, concerto. Sa musique est au service d’une conception humaniste en phase avec les grandes questions du XXe siècle.
Deux œuvres symphoniques feront beaucoup, jusqu’à aujourd’hui, pour sa célébrité : La Pastorale d’été et Pacific 2.3.1. (1923), véritable tube musical.
En août 1920, Arthur Honegger séjournait en vacances au pied de la Jungfrau, à Wengen (Oberland bernois). C’est là qu’il composa sa Pastorale d’été, pour une formation flûte, hautbois, clarinette, basson, cor et cordes.
Troisième œuvre orchestrale d’importance après le Prélude pour Aglavaine et Sélysette et Le Chant de Nigamon, l’œuvre obtient le prix Verley à sa création. Saluée par la critique, cette pièce symphonique est d’une écriture simple qui facilite son exécution. La partition porte en épigraphe la première phrase du poème Aube tiré des Illuminations du poète Arthur Rimbaud : « J’ai embrassé l’aube d’été ».


Psaume 42, op.42 Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)

Compositeur, chef d’orchestre et pianiste allemand du début de la période romantique, Felix Mendelssohn-Bartholdy est un enfant surdoué. Elevé dans l’Allemagne protestante, Mendelssohn garde un grand amour de la musique religieuse et laisse une œuvre très féconde pour sa courte vie de 38 ans (symphonies, concerti, oratorios, ouvertures, musique de scène, œuvres pour piano seul, œuvres pour orgue seul et musique de chambre).
Le concert se clôture avec le majestueux Psaume 42 pour chœur, soprano et orchestre (composé en 1837), une œuvre religieuse d’une grande puissance dramatique, que Schumann considérait comme « le plus beau motet jamais écrit en Allemagne ».
Felix Mendelssohn y met en musique le célèbre verset Wie der Hirsch schreit nach frischem Wasse (« Comme le cerf soupire après l’eau vive »), qui exprime l’âme en quête de Dieu. Alliant ferveur religieuse, richesse orchestrale et expressivité chorale, l’œuvre illustre la foi intime du compositeur, héritier spirituel de Bach, avec une profondeur émotionnelle remarquables.


Jérôme HILAIRE, direction

Jérôme Hilaire est clarinettiste à la Musique de la Préfecture de Police de Paris depuis septembre 2016 et enseigne la clarinette au Conservatoire à Rayonnement Régional de Créteil. Il a été chef de la Musique de la Police Nationale de 2009 à 2015, après en avoir été clarinette solo pendant 18 années. Deuxième prix du concours international de clarinette de Dos-Hermanas-Séville en 1992, il a également remporté trois prix internationaux dans les concours d’lllzach (1997) et de Paris (U.F.A.M 1996), avec le quatuor de clarinettes Edison, et de Vierzon (1994) avec le pianiste Emmanuel Olivier.
Après une formation initiale à la direction d’orchestre auprès de Nicolas Brochot, il se perfectionne ensuite à l’étranger (Russie, Bulgarie, Allemagne) avec Colin Metters, Leonid Korchmar et Boris Hintchev. Il a dirigé depuis les orchestres Pasdeloup, les solistes de l’orchestre Colonne, la Thüringen Philharmonie, l’opéra de Bourgas, l’orchestre de Douai région Nord Pas-de-Calais et l’O.S.K, seul orchestre de la République Démocratique du Congo. Il a dirigé les comédies musicales Un violon sur le toit au Casino de Paris et Les Misérables au Trianon.
Depuis 2011, il dirige régulièrement les orchestres amateurs Note et Bien et Ut Cinquième.
Il a conçu et dirigé le 4 Juin 2023 le concert A tout Vents à la Philharmonie de Paris, concert monstre participatif assemblant près de 500 musiciens pour un programme célébrant l’orchestre à vent. En septembre 2023, il a pris la direction musicale de l’orchestre d’harmonie Brassage.


Reine-Grâce OTH-ESSIKE, soprano

Reine-Grâce Oth-Essiké obtient son prix de chant au Conservatoire Régional de Nice en chant lyrique avec la plus belle des mentions. Elle se forme au chant avec la technique Alexander auprès de Beret Arcaya à New York, et ensuite Véronique Laguerre. Elle bénéficie aussi régulièrement des conseils éclairés de la pianiste et chef de chant Mary Olivon. Elle a consolidé sa formation lors de master classes avec Irène Kudela, Pierre Barrat ou encore Dalton Baldwin pour la mélodie et le lied dans le cadre de l’Atelier Lyrique de la Méditerranée à Nice. Elle est aussi titulaire d’un master en Langues et Civilisations Appliquées Anglais après des études à la Sorbonne.
Passionnée d’oratorios, elle chante régulièrement Le Messie de Haendel, la Passion selon Saint-Matthieu de Bach, des œuvres de Vivaldi, Mendelssohn, Gounod et Mozart. Quant à l’opéra qu’elle affectionne particulièrement, c’est sous la direction d’Alexandra Cravero qu’elle chante des extraits du Trouvère (Verdi) avec le rôle de Leonora lors du festival des Nuits de Bazoches mais aussi les rôles de Clara et Serena dans l’opéra Porgy and Bess de Gershwin qu’elle interprète alors avec l’orchestre Note et Bien. Aujourd’hui c’est avec une voix plus riche qu’elle aborde à présent des rôles tels que Vitellia dans La Clémence de Titus (Mozart), Sémiramide de Rossini ou encore Wagner.
Elle dirige également le chœur Gospel Fever depuis 2019.


Angélique de BELLEFON, cheffe de chœur

Harpiste de formation et passionnée par la technique vocale et le travail du son du chœur, Angélique poursuit, après son cursus d’ingénieure à l’École polytechnique, ses études musicales pour se professionnaliser en direction de chœur. Elle se forme à la fois en direction de chœur classique au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris avec Christine Morel et Béatrice Warcollier, en direction d’orchestre avec Alejandro Sandler, mais aussi en musiques actuelles à travers plusieurs masterclasses dont celle d’Allan Wright sur la Technique du Chanteur Moderne. Angélique met au cœur de sa pratique le plaisir de chanter ensemble, ce qui fédère de nombreux chanteurs professionnels et amateurs dans les projets qu’elle mène, que ce soit en chorale d’entreprise, chœur d’opéra, chœur variété & gospel (Bomokeurs), et chorale géante (Toussankeurs). Angélique dirige le chœur Note et Bien depuis septembre 2024.


Note et Bien, l’association

Fondés en octobre 1995, les chœur et orchestre Note et Bien rassemblent environ cent cinquante chanteurs et instrumentistes amateurs dans différents types de formations musicales : ensemble vocal à quatre voix, a capella ou avec orchestre, orchestre seul, accompagnant régulièrement des solistes (amateurs ou jeunes professionnels, qui jouent à titre bénévole), ensembles de musique de chambre, etc. Ayant pour vocation de partager la musique, l’association Note et Bien organise deux types de concerts : les premiers sont donnés dans des lieux comme des foyers sociaux ou des maisons de retraite ; les seconds sont des concerts plus classiques qui aident des associations à financer certains de leurs projets. L’association Note et Bien propose ainsi quatre séries de concerts dans l’année.

Laisser un commentaire